CAPFRANCE

BLOGS

ACTUS ET RÉGIONS

Grandioses vacances à la Grande Motte

Grandioses vacances à la Grande Motte

ACTUALITÉ DU 02/04/2021

Vous êtes au village vacances Soleil Occitan, au bord de la Grande Bleue, au cœur d'un Grand Site de France : La Grande Motte. Cette ville étonnante, résultat d'un pari fou, attrape dans un périmètre relativement restreint (50 km) quelques autres grandes destinations : la Camargue, les Cévennes, Sète, Nîmes, Montpellier, Arles, Aigues-Mortes, les Saintes-Maries-de-la-Mer, la Provence, le Larzac, n'en jetez plus... vous êtes assaillis par des beautés ; celles dites par le poète Jean Racine, « belles, sans ornement, dans le simple appareil, d'une beauté qu'on vient d'arracher au sommeil », celles de la nature, de la mer, de la terre, de leur noce qui enfante les golfes, les baies et les étangs, leurs lueurs, leurs plages et leurs plaisirs innocents. Un autre Racine apparaît dans cette histoire, nullement poète – quoique – il est Pierre Racine. Il donne son nom à la Mission Racine qui crée, dans les années 60 et 70, un exemple unique en Europe d'urbanisme de bord de mer. Cette cité balnéaire de la Grande Motte est un chef-d’œuvre d'architecture, un musée d'art moderne à l'air libre. Dans cette région, jadis joliment nommée Languedoc-Roussillon, vous pouvez rayonner en prenant pour port d'attache Soleil Occitan, l'une des petites résidences de vacances (50 chambres) du réseau Cap France, pratiquant l'accueil personnalisé : « le service sur mesure contribue à notre succès et à notre bon taux de fidélisation », précisent Véronique Naegelin, directrice de Soleil Occitan, et Myriam Ruchon, directrice générale d'ATC - Routes du Monde, dont plusieurs résidences de vacances ont rejoint récemment Cap France (Soleil Occitan mais aussi le Chalet d'Argentière dans la vallée de Chamonix et les Hôtels Clubs Saint-François sur les hauteurs de la Maurienne). Je vous embarque en balade à la Grande Motte avec ces deux femmes passionnées, deux pros du tourisme qui n'ont pas oublié que les vacances sont d'abord un moment où l'on se fabrique du temps paisible et où l'on se ressource, à l'abri des brouhahas et des complications. La vie est simple ! Ça pourrait être leur cri de ralliement. Véronique, l'Orléanaise, dit simplement « aimer les voyages et les gens ». Elle se rêvait journaliste, avant de « bifurquer dans la communication, pour arrondir mes fins de mois » puis de découvrir sa « passion pour les métiers de l'hôtellerie » : « Je suis notamment passée par le groupe Accor, en autodidacte, où j'ai occupé les principaux postes, restauration, accueil, directrice d'hébergement, directrice de site ». Myriam, la Bretonne, compte l'essentiel de sa carrière chez ATC - Routes du Monde. Après des études en Aménagement du Territoire et Tourisme, elle choisit la voie du tourisme associatif : « C'est pour moi un choix éthique ».  

La Californie française : un pari fou devenu un musée d'art moderne à l'air libre... et une ville-jardin

C'étaient les Trente Glorieuses, ces années prospères (youpla boum), de l'après-guerre à l'avant-crise pétrolière. Tout semblait possible. Tout l'était dans une large mesure. À partir des années 50, les autorités font le constat que parmi les Français qui prennent la route des vacances, une part importante opte pour l'Espagne et la Côte d'Azur. Une mission ambitieuse d'aménagement du littoral du Languedoc-Roussillon est fondée par Charles de Gaulle en 1963. Objectif : « créer un pôle touristique susceptible d'attirer et de fixer les touristes en provenance du nord de l'Europe et de la France entière et construire en vingt ans les stations balnéaires et les infrastructures nécessaires au développement d'une économie touristique dont manque cruellement cette partie du pays ». On planifie sur 180 km de littoral, sur six unités (Port Camargue, le Cap d'Agde et la Grande Motte, Leucate-Le Barcarès, Gruissan et Saint-Cyprien), 500 000 futurs lits touristiques sur des unités d'habitation mais on programme aussi de bâtir des ports de plaisance, le tout en préservant des zones naturelles inconstructibles. On rêve de voir arriver 1 million de touristes et, déjà, alors que les premiers coups de pelle n'ont pas encore résonné sur la côte, on parle de « la Floride ou de la Californie française ».  

Ainsi naît une ville nouvelle en 1974, essentiellement sous l'impulsion de l'architecte Jean Balladur (frère de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur). L'affaire fut contestée, évidemment. « On bétonne la côte », rouspétaient quelques-uns. Cinquante ans plus tard, la Grande Motte emballe et fait l'unanimité (ou presque), elle est devenue un exemple de ville nouvelle réussie. Pour ce faire, l'architecte « divise la ville en deux. Au levant, la rectitude des pyramides et au couchant les courbes et les conques de Vénus. Ces pyramides organisent l'espace dans une relation de Yin et de Yang, ce qui installe la ville dans les mythes anciens des civilisations : le Yin dans la philosophie taoïste chinoise correspond à la notion d'activité tandis que le Yang représente la notion de passivité. Au-delà des symboles, ce qui caractérise en premier lieu la Grande Motte, c'est le béton immaculé de tous les immeubles de la ville. Il présentait de nombreux atouts pour Jean Balladur ; celui d'être résistants aux embruns, celui d'être économique et celui de prendre la forme que l'architecte souhaitait ». Ce qu'on retenait moins à l'époque – et que tous les vacanciers, en revanche, impriment bien aujourd'hui – c'est que la Grande Motte est d'abord un immense jardin. Myriam Ruchon : « La Grande Motte est une station touristique à l'architecture très particulière. Elle fait partie de ces stations créées ex nihilo [à partir de rien] et qui n'ont pas toujours eu une très belle image parce qu'on y voit des grands immeubles qui, en fait, ont été conçus de façon très intelligente. Ils s'intègrent bien au paysage tout en étant très adaptés aux activités touristiques ». Véronique Naegelin : « On a l'image de la Grande Motte bétonnée mais en définitive, c'est une ville dans un jardin, c'est une ville-jardin ! On le sait peu, et ce n'est pas l'image de la Grande Motte, mais les deux tiers de la superficie de la ville sont des espaces verts, habilement conçus dès la création de la ville. On peut aller d'un bout à l'autre de la Grande Motte par des pistes cyclables ou des chemins piétonniers sans jamais prendre la route. C'était très avant-gardiste. On a finalement une image tronquée de cette ville quand on ne la connaît pas. Aujourd'hui, elle est classée Grand Site Occitanie et Patrimoine du XXe siècle ». Bref, venez la découvrir cet été, et, première étape de votre Yin et Yang héraultais, posez vos valises à Soleil Occitan.

La Grande Motte
La Grande Motte

Un village vacances à dimension humaine et familiale, dans une pinède, au cœur de la ville, à quelques pas de la mer et de tous les services de proximité

Avec 50 chambres, dont 35 studios équipés en kitchenette, Soleil Occitan s'affirme clairement dans les villages vacances « à dimension humaine et familiale, mais il nous arrive aussi – précise Véronique Naegelin – d'accueillir des groupes, nous avons une très belle structure pour cela ». « Notre village est composé d'un seul petit bâtiment, complète Myriam Ruchon, cela apporte quelque chose de différent sur le littoral du Languedoc-Roussillon où les gens s'attendent souvent à voir des grosses boutiques et la grosse industrie du tourisme. Un petit bâtiment, d'un seul tenant, c'est important aussi en termes de sécurité et de confort. Tous les services sont à proximité, vous n'avez pas 300 mètres à faire pour aller au restaurant ou pour rejoindre le club enfants. On est en plein centre-ville mais nous ne sommes pas sur une rue passante, nous sommes dans un parc, dans la pinède ». Soleil Occitan ouvre à partir de mai (jusqu'à fin octobre), mais la ville vit toute l'année, signe d'une station balnéaire qui n'a rien d'une bulle vacancière (vous voyez le genre, bondée du 14 juillet au 15 août et désertée le restant de l'année), le cœur de la Grande Motte bat sur un autre rythme, durable, perpétuel, adepte des quatre saisons. « La raison est assez simple, outre la proximité de la métropole de Montpellier, il fait bon vivre à la Grande Motte, il y a une vraie qualité de vie et la ville dispose de toutes les infrastructures à l'année, dont bénéficient les habitants mais aussi bien sûr les touristes. Quand on ouvre tout début mai, on le voit, l'activité démarre immédiatement, nous n'attendons pas le 14 juillet».

Vous auriez tort de vous priver de balades dans la région mais demeurer sous la pinède de Soleil Occitan vous promène aussi sur de chouettes plaisirs. Plaisir de la détente d'abord, avec le Pass'Loisirs ou le centre de Thalasso partenaire de la résidence de vacances. Soleil Occitan, comme tous les villages Cap France, s'attache à travailler avec des partenaires locaux, participant ainsi à l'économie de la région. Ces coéquipiers – pourrions-nous dire – de l'équipe de Véronique sont divers. Une variété qui en dit long sur la richesse de l'offre pendant votre séjour. Partenariat avec les Péniches Isles de Stel (pour une croisière à la découverte de la Camargue), avec Etrave Croisières (safaris-photos en mer), avec Lucille Catamaran (sorties et repas en mer), la Manade Cavallini (traditions camarguaises), avec la Tarte aux trésors (artisan boulanger de la Grande Motte), la Maison de la Méditerranée (vins et produits locaux), un danseur professionnel (qui prépare activement la danse de l'été de Soleil Occitan, à découvrir prochainement sur les réseaux sociaux, histoire de vous entraîner), le paysagiste Soleil vert (gestion du parc du village vacances) ou encore la réflexologue et praticienne en Shiatsu et Do in, Brigitte Bonifay. L'équipe de Véronique est très branchée bien-être : « Nous privilégions depuis plusieurs années un axe bien-être, puisque nous avons la chance d'avoir parmi nous une excellente masseuse spécialisée en autoréflexologie et do in [tradition chinoise, signifie « la voie de l'énergie », technique d'automassage], nous organisons de nombreux ateliers, s'adressant à tous les âges. Elle apprend aux gens à se munir d'un protocole d'automassage pour bien faire circuler les énergies et anticiper au niveau de la santé. Elle propose également des massages en individuel. Nous accueillons aussi un excellent professeur de yoga et un professeur de danse, on parvient donc facilement à satisfaire tout le monde, tous les goûts, toutes les envies ». Myriam souligne également le partenariat avec le centre Thalasso-Spa de la Grande Motte, situé juste à côté de Soleil Occitan. Plusieurs vacanciers viennent exclusivement pour la thalasso et optent alors pour une formule location de studio avec kitchenette, « ils sont ainsi plus autonomes, ne choisissant pas les formules demi-pension ou pension complète, ils font leurs courses en bas de la résidence, ou au marché, car il faut signaler le grand marché de la Grande Motte ». Voyez plus en détail les offres sur le site internet du village ou prenez votre téléphone pour contacter l'équipe, des packages vous sont suggérés ainsi que des stages.

Soleil Occitan
Soleil Occitan

Un eldorado des héros de la fourchette, doublé d'un paradis pour rayonner sur de grands patrimoines : Saintes-Maries-de-la-Mer, Aigues-Mortes, Le Grau-du-Roi, Lunel, Montpellier, Sète, Nîmes, Arles...

C'est toujours une entreprise ardue que d'aborder la (vaste) question gastronomique, je crains la formule mille fois rabâchée : « cette région est une merveille, avec une gastronomie de rêve »... Mais que voulez-vous que je vous dise ? Oui la France est une merveille gastronomique, un paradis des bons vivants, l'eldorado des héros de la fourchette. Et l'Hérault et la région de la Grande Motte n'échappent pas à cette règle éclatante. « On est au centre de différentes traditions culinaires locales, allant de la gardiane de taureau au grand aïoli à base de poissons, aux plats de fruits de mer ou à la tielle sétoise. Nous, au minimum une fois par semaine, on met à l'honneur cette cuisine typique et plus globalement nos produits sont locaux. Et puis également, et ça c'est notre côté Routes du Monde, on fait découvrir à nos hôtes une fois par semaine un plat du monde ». Myriam Ruchon : « Nous n'avons pas le label 4 Saisons comme d'autres villages Cap France, car nous n'avons pas assez d'antériorité [Soleil Occitan est entré dans le réseau Cap France il y a deux ans] mais la qualité des produits, la saisonnalité, la proximité sont dans notre culture. Par exemple, Véronique est très attentive à ce qu'il y ait sur les tables beaucoup de fruits locaux, la région s'y prête vraiment ».

La région se prête aussi à des découvertes patrimoniales phénoménales (et je pèse mes mots). Imaginez quand même que vous êtes en vacances à la Grande Motte. Vous vivez donc, je me répète, dans un musée d'art moderne à ciel ouvert... et les pieds dans l'eau (7 km de plages de sable fin). Vous pouvez découvrir la ville par une appli géo mais aussi par une visite guidée. Elle vous conduit sur des sites remarquables, dont bien sûr les diverses architectures, le Ponant, « lieu de convalescence des tortues marines », le port et sa capitainerie, en forme de squelette de baleine, le parcours botanique, les parcs de la ville (70% du territoire communal), exprimant une autre révolution, celle du vélo et de la marche en ville ; dès les années 60, alors que tout le monde en France rêve de bagnoles, l'architecte-concepteur de la Grande Motte pense déjà déambulation douce, en vélo et à pied. Bien sûr, ajoutez dans votre programme tous les sports, loisirs et plaisirs de la mer. Imaginez aussi que vous n'êtes qu'à 7 km du Grau-du-Roi et de sa plage de l'Espiguette, « sauvage et protégée sur plus de 10 km », vous êtes à 12 km d'Aigues-Mortes, cité médiévale aux remparts fantastiques (et si bien préservés), à 16 km de Lunel et de son site archéologique d'Ambrussum, « traversé par la plus ancienne route construite à l'époque romaine, la via Domitia », à 27 km de Montpellier, de sa place de la Comédie, ses ruelles médiévales, son musée Fabre, à 41 km des mythiques Saintes-Maries-de-la-Mer, « terre d'accueil, de tradition et de pèlerinage, construite entre ciel et mer, là où le Rhône embrasse la Méditerranée », à 46 km de Sète, « cité maritime de caractère » et belle ambassadrice du slow tourisme, à 47 km de Nîmes et de ses multiples édifices nous conduisant du Ier au XXIè siècle, à 58 km d'Arles, ville resplendissante, classée au Patrimoine mondial de l'Humanité. Bande de petits veinards !

Sète
Place de la Comédie, Montpellier

Copyright photos : Soleil Occitan, ATC-Routes du Monde, Offices de tourisme de la Grande Motte, Montpellier (Marc Ginot), Sète (Olivier Maynard)


Vianney Huguenot

Journaliste, hexagone-trotter, également chroniqueur en radio, animateur en télévision et auteur au Petit Futé, il sillonne la France depuis plus de vingt ans, alternant les coins méconnus et les pépites incontournables du tourisme français.